Cloud souverain : le rachat de Numergy par SFR

Numergy l’opérateur de Cloud souverain a été repris à 100% par SFR qui doit racheter les parts de l’État et d’Atos. En effet, c’est l’accord conclu par l’opérateur mobile et les deux partenaires au capital de l’entreprise : la Caisse des Dépôts (représentant de l’État) et Atos. Cette reprise prouve l’échec du Cloud souverain en France.

L’origine du projet

C’est en 2009 que tout commence avec l’ambition de Nicolas Sarkozy de créer une alternative aux géants américains du Cloud avec Amazon Web Services et ses 30% de part de marché en cible. L’État participant à hauteur de 150 millions d’euros au projet.
Mais, les industriels n’ayant pas réussi à s’entendre, deux projets concurrents voient le jour, Cloudwatt et Numergy.

Le Cloud souverain : une ambition illusoire

En septembre 2012, Numergy est fondée et devait avec Cloudwatt représentaient les deux pôles de Cloud souverain. SFR détenant 47% du capital, Atos 20% et l’État 33%.

Les deux projets ont nécessité au final 225 millions d’euros d’investissement chacun et n’ont pas tenu leurs engagements en termes de chiffres d’affaires, avec des résultats bien en dessous des prévisions. Revenant sur leur engagement, l’État et Thales sont sortis de Cloudwatt en cédant en mars 2015, leurs participations à Orange. Numergy est également dans la même situation puisque l’Etat et Atos comptent cédaient leurs parts.

Aucuns repreneurs pour Numergy

Depuis l’été 2015, SFR tente de vendre la société avec pour condition que le repreneur potentiel soit français, mais sans résultats. Par dépit, l’opérateur mobile a dû reprendre le contrôle à 100% de Numergy, comme l’avait fait Orange pour Cloudwatt.

La création en 2012 des deux entités Numergy et Cloudwatt avec la participation de l’État avait divisé l’opinion publique. L’échec évident de ce projet porte un coup à la vision d’un Cloud souverain en France et à l’État mais également aux entreprises tel que Dassault Systèmes, Thales ou Atos.