La séparation entre IT et métiers diminue la qualité des données

19 février 2016
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La séparation entre les DSI et les différents services métiers influencent la qualité des données. C’est le rôle du Chief Data Officer (Responsable des données) de garantir la bonne transmission des données et la qualité de celles-ci. Mais comme le prouve l’étude réalisée par 451 Research, il est très rare de trouver ces postes occupés, même dans les grandes entreprises.

C’est une question qui revient régulièrement aujourd’hui car les données sont et vont devenir un élément stratégique pour les entreprises. Le métier de Chief Data Officer ou CDO est alors d’autant plus essentiel. Il permet d’assurer la qualité des données transmises mais surtout de faire le lien entre les différents services d’une entreprise. Il doit prendre en compte les différents types de données : internes, externes, big data…

Cette étude fait ressortir un point émergeant dans les entreprises : la césure qui existe entre les directions informatiques et métiers, provoquant une baisse de la qualité des données. Celles-ci étant soit trop imprécises ou trop incomplètes pour une utilisation optimale. L’étude basée sur les réponses de 200 responsables IT et métiers permet de mettre en avant l’utilité du Chief Data Officer et son rôle central dans les organisations.

 

Les données au centre des décisions stratégiques

L’étude nous apprend que seulement 40% des dirigeants interrogés se disent « très confiants » quant à la qualité des données de leur entreprise. Mais surtout que 94% des responsables IT considèrent que des données de moindres qualités affectent les résultats de l’entreprise provocant des erreurs de décisions stratégiques et une perte de chiffre d’affaires. La majorité des répondants sont donc conscients de l’importance des données mais ne semble pas pour autant mener les actions nécessaires à l’amélioration de celles-ci. Les DSI en priorité n’ont dans la plupart des cas, ni le temps ni les ressources nécessaires pour augmenter leurs efforts sur ce domaine particulier. Les données offrant des avantages concurrentiels non négligeables pour les entreprises, il est urgent de définir les points de fuite et d’amélioration dans la gestion des données.

 

Origine du problème

C’est lors de la mise en place d’une politique Big Data pour un projet de transformation numérique par exemple, que les entreprises se rendent compte du problème au niveau de la qualité des données. Les données se dégradent lors des migrations et intégrations, il y a alors une apparition d’erreurs entrainant des duplications ou des données manquantes. Ces erreurs communes interviennent lors de la saisie manuelle par les utilisateurs ou les clients et lors de l’enregistrement automatique des données via différents terminaux.

Ces faits sont corroborés par les résultats de l’étude : 50% des sondés pensent que la gestion de la qualité des données ou des informations est satisfaisante, acceptable ou encore juste « assez bonne en général ». Encore plus surprenant, 8,5% des répondants pensent que leur entreprise n’a engagé aucune stratégie en matière de gestion des données mais espèrent quand même que tout ira pour le mieux.

 

Le CDO comme solution

Le principal problème vient du manque de lien entre les directions informatiques en charge des données et les responsables des différents services de l’entreprise aptes à fournir ces données. En effet, les DSI se consacrent aux systèmes informatiques et n’ont pas le temps de vérifier la totalité des données transmises aux métiers. C’est dans cette optique que le CDO intervient, contrairement aux DSI qui sont focalisés sur l’existant et le maintien d’un niveau de fonctionnement optimal. Le rôle du CDO est de pensé à la meilleure façon d’utiliser et de tirer profit des données internes et externes de l’entreprise, avec pour objectif d’améliorer les résultats et de saisir de nouvelles opportunités.

De nombreuses entreprises du secteur bancaire et financier ont déjà intégrer un CDO dans leur rang mais la fonction étant relativement jeune, ils sont encore peu représentés dans les entreprises. Les grands groupes commencent à peine à saisir le gigantesque potentiel du numérique de l’exploitation des données et de l’utilisation des outils analytiques. Les années à venir devraient accentuer cette tendance et la démocratisée au sein des entreprises de toutes tailles.

 

Lien de l’étude : source

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